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EVE.
Pourrons-nous remonter, ma fille, à la lumière ?
SÉMIDA.
Nous laissons après nous un sillon de prière.
EVE.
Abel !!!
SÉMIDA.
Ce n’est pas lui qui souffre.
EVE.
Abel !
SÉMIDA.
Non, non,
Tes rêves de pitié sont pleins d’un autre nom.
Viens.
EVE.
Je veux retourner où le Seigneur habite. »
*
Et du côté des cieux son vol la précipite.
Et Sémida descend ; elle descend toujours.
L’ange qui sur la terre avait gardé ses jours,
L’accompagne invisible ; et d’une lueur vaine,
Une comète errante, ainsi qu’une âme en peine,
Effleure l’imprudente en son vol hasar