Page:Soumet - La Divine Épopée, 1841.djvu/375

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Tandis qu’Idaméel par ses hérauts appelle
Au Pandémonium l’homme et l’ange rebelle ;
Tandis que la comète, au vol échevelé,
Astre toujours sanglant, de tempêtes voilé,
Qui tient lieu de soleil aux voûtes infernales,
Sous la mer de bitume éteint ses rayons pâles ;
Les geôliers de Jésus, fantômes ennemis,
Insultent le captif à leur garde commis :
Et des restes du vin de l’infernale orgie,
Autour du dieu priant, leur lèvre s’est rougie.
Et sous un lourd sommeil, au bord du lac fumant,
L’ivresse au front de feu les couche pesamment.

Quelquefois, lorsqu’un buffle américain s’abreuve,
Le boa, comme un pin, couché le long du fleuve,
Siffle et saisit sa lèvre ; un fort mugissement
Jeté par la douleur répond au sifflement,
Et le buffle, d’un bond, a cru fuir la morsure