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Page:Soumet - La Divine Épopée, 1841.djvu/442

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la poudre
Son grand laurier d’orgueil effeuillé par la foudre ;
Il courbe encor plus bas son banal Panthéon ;
Se demandant combien, lorsqu’il changeait leur nom,
II lui fallut jeter sous ses voûtes funèbres,
Pour y remplacer Dieu, de cadavres célèbres.
Paris, lui qui jadis chef au puissant cimier,
Où vont les nations arrivait le premier,
Et qui gravait, prenant d’étranges attitudes,
Ses titres à l’empire au front des multitudes.
La Saint-Barthélémy, sous les tocsins hurlants,
Erre avec Médicis au plus noir de ses flancs.
Il compte des débris d’autels qu’en sa colère,
Des révolutions le bélier populaire
Arracha de leur base, et cache avec effroi
Sous son manteau de pierre une tête de roi.


LUCIFER.


« O source expiatrice ! ô fleuve théandrique !
Nettoie, en ses poisons, la plaie archangélique ;
Fends le rocher des cœurs sous tes flots épandus.
De mon larcin du ciel viens réparer l’outrage,
Viens d’une éternité reprendre l’arrérage,
La moitié de tes fils à mon ombre perdus. »

*


Enfin, pour prendre part au rayonnant baptême,
Après Bactres, Sidon, Tyr, ses sœurs d’anathème ;
Après Persépolis et les villes d’Iran,
Que Mahomet sema des feuillets du Coran ;
Voici Jérusalem ! non celle dont les anges
Gardent les murs de jaspe en leurs saintes phalanges.