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Page:Soumet - La Divine Épopée, 1841.djvu/70

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Traversent dans de saints transports
Le firmament, harpe sacrée
Dont leur vol émeut les accords ;
Compagne à la fois humble et fière,
Leur immortalité les suit ;
Ils respirent dans la prière,
Ils rayonnent sur la lumière,
Comme nos astres sur la nuit.

Quand, sur le vallon de déliées,
Jésus se lève éblouissant,
Les âmes tendent leurs calices
Au souffle doux et caressant ;
Tendres fleurs, moissons éternelles,
Trésor du dernier moissonneur ;
Les Chérubins ouvrent, près d’elles,
Les yeux flamboyants de leurs ailes,
Pour garder les chars du Seigneur.

D’étincelants et hauts portiques
D’émeraude et de diamant
Portent, sur leurs arceaux mystiques,
Les annales du firmament.
De la science, unique emblème,
Là, domine un arbre géant,
Renfermant le secret suprême
Du Dieu grand sorti de lui-même,
Du monde sorti du néant.

Autour de la croix qu’on embrasse,
Les vierges, sœurs de Gabriel,
Voient le Séraphin de la grâce