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Page:Soumet - La Divine Épopée, 1841.djvu/71

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Balancer le lis bleu du ciel ;
Sous la coupole d’argyrose,
Inconnue aux splendeurs d’Ophir,
Dans leur sein qu’un doux baume arrose,
Leur cœur brille, comme un feu rose
Dans un encensoir de saphir.

Elles chantent ; leur voix bénie,
Aux sons vaporeux du Kébel,
Éclate en perles d’harmonie,
Couronne du cygne éternel :
C’est la voix de ces chastes femmes
Qu’entendait Thérèse au saint lieu ;
Accords, mélodieuses flammes,
Qui se perdent, comme des âmes,
Dans l’accord immense de Dieu.

*


Au milieu de l’Éther plein de sa triple essence,
Dieu resplendit d’amour, d’esprit et de puissance ;
Être, raison de l’être, et dont l’infinité
Jaillit des profondeurs de sa sainte unité ;
Centre dont le rayon, qui jamais ne dévie,
Trace éternellement le cercle de la vie ;
Océan qui bouillonne, et dont les flots vermeils
Épanchent leur écume en gerbes de soleils,
En gerbes de soleils et vivants et sans nombre,
Dont nos astres si beaux ne sont pas même une ombre.
On les voit prolongeant l’éclat de leur foyer,
Dans l’ineffable azur, d’orbe en orbe, ondoyer,
Envelopper, au bruit de l’hymne des louanges,