Page:Soumet - La Divine Épopée, 1841.djvu/72

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Comme un réseau brûlant, le peuple entier des anges ;
Et, dans chaque rayon réfléchir à leurs yeux,
Durant l’éternité, l’infini des sept deux.
C’est là que s’accomplit le mystère adorable
De la Trinité sainte, abîme impénétrable ;
Où, devant les élus, l’esprit éblouissant
Au triangle incréé, du père au fils descend.
Tantôt confond en eux ses flammes éternelles ;
Tantôt, colombe ardente, ouvrant ses vastes ailes,
Vole, comme autrefois, lorsqu’aux flancs du chaos,
Du germe universel endormi dans les eaux
Il couvait le sommeil sous ses chaleurs fécondes ;
Traduisait sa pensée en systèmes de mondes ;
Et, comme un faible enfant qui chancelle en nos bras,
De la création guidait les premiers pas.

Lorsque sur les élus, de plus près, brille et tombe
Un regard créateur de la sainte colombe,
Au plus profond du cœur il fait éclore en eux
(Prodige renaissant du toucher lumineux)
D’autres trésors de paix, d’autres élans d’extase,
Comme un rayon du jour fait naître une topaze
Dans les climats heureux où l’amour se plaît tant ;
Où l’air a la douceur des soupirs qu’il entend ;
Où Golconde, aux yeux noirs, vient baigner odorante
Ses pieds de bayadère à la mer transparente.

A la droite du fils, et son rayonnement,.
Est assise Marie, aube du firmament.
Blanche Vierge, bénie entre toutes les femmes,
Encensoir d’or portant tous les parfums des âmes,
Cèdre dont l’esprit saint atteint seul la hauteur,