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Page:Soury - Le système nerveux central, 1899.djvu/178

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LE SYSTÈME NERVEUX CENTRAL

sensations, zswèv aisbnréots, dont l’unité, en associant les sensations hétérogènes, est pour l’animal la condition du jugement, ARISTOTE dit en propres termes : « Il est donc évident que le sommeil et la veille sont une affection (7365 ;) de ce sens ; aussi appartient-il à tous les animaux : seul, le toucher est commun à tous (1. » C’est bien au sensorium commune qu’ARISTOTE attribue la fonction du sommeil, car il ajoute : Quand le sensorium principal, auquel aboutissent tous les autres organes des sens, vient à éprouver quelque affection, il est de nécessité que tous ces autres organes, sans exception, doivent l’éprouver avec lui (osurasyets dvaynxior xai τὰ λειπὰ rävea), landis qu’au contraire l’un d’eux peut défaillir sans que le sensorium commune souffre nécessairement de la même défaillance. Il ne manque pas d’observations qui établissent que le sommeil ne consiste pas en ce que les sens cessent d’agir et que l’animal ne peut plus s’en servir (2), ni dans l’impuissance où ces sens seraient alors de sentir. Quelque chose de pareil arrive dans les lipothymies (y rat ; Aroguyias), car la lipothymie consiste dans l’impuissance des sens (aèsvapiz yao xiobiseuv ἡ λιποφυχία) ; 11 οχὶρίο αιιδδί quelques affections de l’esprit du mème genre (yivovra BE nat Euvsrai τινες τοιῦται). 0 εδ encore ainsi que ceux dont on comprime les veines du cou deviennent insensibles : En δ̓ οἱ τὰς ἐν τῷ αὐχένι φλέξας χαταλαμἑανέμενοι avxisbrra vivre. Mais cela a lieu quand cette impuissance à faire usage des sens n’affecte pas un organe quelconque des sens et n’est point amenée par une cause fortuite, mais réside dans le sensorium principal, là où l’animal perçoit toutes ses sensations (ër 1ù πρώτῳ ᾧ αἰσθάνεται réruv). Du moment que ce sensorium est réduit à l’impuissance, il est de nécessité que lous les autres organes des sens cessent également de pouvoir sentir. Au contraire, quand c’est seulement l’un d’eux qui cesse d’agir, il n’est pas nécessaire que le sensorium principal suspende ses fonctions.

_ Ce n’est pas seulement pendant la veille, mais pendant le sommeil, que les mouvements causés par les sensations (ai xvhoers αἱ ἀπὸ τῶν αἴσθηmétuv ) — que celles-ci viennent du dehors ou surgissent de : l’intérieur du corps (xxi <üv x 125 cüpares évymapyouoüv), — se manifestent : pendant la nuit, par l’effet de l’inactivité de chacun des sens et de l’impuissance d’agir où ils sont, ct parce que la chaleur reflue alors du dehors au dedans, ces mouvements persistants des impressions perçues par chacun (1) De somno et vig., II.

(2) Cf. ibid., TL. « Le sommeil n’est pas une impuissance quelconque de sentir ; une pareille impuissance de la sensibilité (aduvauia 705 x :50n7t205) a lieu dans une certaine affection mentale (£xvoa), dans l’asphyxie οἱ dans la lipothymie, ele. »

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