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Page:Soury - Le système nerveux central, 1899.djvu/35

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THALÈS DE MILET

Deux vers d’une vieille rhapsodie homérique (1) appellent Océanos père des dieux et Thétis mère. 11 y a là une conception de l’univers dont l’origine doit être cherchége dans les cosmogonies religieuses des peuples de la vallée du Tigre et de l’Euphrate. Au vi‘ siècle, cette croyance était sans doute devenue un philosophème sur lequel spéculaient les esprits réfléchis des Grecs d’Ionie, c’est-à-dire d’une partie de cette Asie Mineure qui fut toujours plus ou moins une province de l’Assyrie(2). La génération spontanée dans l’élément humide, doctrine de tous les physiologues hellènes des vi° et v° siècles, d’ARSITOTE, de THÉOPHRASTE, était le premier dogme de la religion babylonienne. Les historiens de la philosophie grecque parlent quelquefois d’un prétendu écrivain phénicien nommé Mocos, qui aurait composé des livres sur l’histoire et les doctrines religieuses.de sa patrie ; on le disait originaire de Sidon. La cosmogonie de ce Mocnos, rapportée par Damascits, n’a pas d’autre fondement que celui que nous venons de rappeler. Il est bien probable, comme l’a soutenu Ewazp, que le traducteur grec a pris pour le nom d’un écrivain phénicien le mot qui, dans l’idiome des Chananéens, désignait la matière humide et féconde. La « philosophie de Mochos » serait ainsi « la philosophie de la matière première ». C’est ainsi que, dans les fragments de SANCHONIATHON, qu’a conservés PuiLon de Byblos, dans la première cosmogonie, la matière féconde, à l’état chaotique, d’où sortira l’univers organisé, est une boue humide. Or le nom de cette matière primordiale, dans le texte actuel de SaxcHoni1-THON, Môt, corrigé en Môch, selon une conjecture vraisemblable, serait précisément celui du prétendu auteur phénicien, Mocnos (3). (1) ZE, XIV, 207, 302. Cf. ARISTOTÉ, Mét., 1, au, 5. (2) Juues Sounx, Études historiques sur les religions, les arts, la civilisation de l’Asie antérieure et de la Grèce. (Paris, 1877), 1-123, 195-231. (3) Cf. pourtant Ep. ZeLer, Die Philos. der Griechen, I, 688 n. Du principal de l’âme et de son siège. Plac. LV, v. Τί τὸ τῆς Φυχῆς ἡγεμονικὸν, καὶ ἐν τίνι ἐστιν. . Πλάτων, Δημόλριτος, v OÂn 7% xepahñ (in Lolo capite). . Straton, ëv esoppüw. (in superciliorum intercapedine). Ἐρασίστρατος, περὶ τὴν μήνιγγα τοῦ ἐγχεθάλου, ἤν ἐπικρανίδα λέγει, circa membranam cerebri quam epicranida nominat,

— “Hpdpilos, év 15 To5 éyrepadou xouiz (ventricule du cerveau), frts ἐστὶ καὶ βάσις . Παρμενίδης ἐν ὅλῳ τῷ θώρακι, καὶ Ἐπίκουρος, Οἱ Στωϊχοὶ πάντες, ἐν ὅλη τῇ καρδία ; ἢ τῷ περὶ καρδίαν πνεύματ.. . Διογένης, ἐν τῇ ἀρτηριακῇ 0tMa (= ventricule gauche du cœur qui reçoit l’air des veines) τῆς χαρδίας,ἥτις ἐστὶ καὶ πνευματική.

̓Εμπεδοχλῆς ἐν τῇ vo5 afuaros oustise, dans la substance du sang. ρ. Οἱ δὲ, ἐν τῷ τραχήλῳ τῆς καρδίας.

το. Οἱ δὲ, ἐν τῷ περὶ καρδίαν ὑμένι.

τα. Οἱ δὲ, ἐν τῷ διαφράγματι.

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