Page:Souvestre, Laurens de la Barre, Luzel - Contes et légendes de Basse-Bretagne.djvu/179

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très beau !… Il faut que je retourne pour lui dire que j’accepte.

Et il retourna sur ses pas, et se mit à crier :

— Seigneur ! seigneur ! j’accepte le marché, vos deux chiens et votre fusil, contre mon agneau blanc.

Et ils firent l’échange.

— Les chiens s’appellent Brise-Fer et Sans-Pareil, lui dit le seigneur.

Jean continua sa route, suivi de ses deux chiens et son fusil sur l’épaule, et tout fier de son marché.

Vers le coucher du soleil, il rencontra une hutte de sabotier dans le bois.

Il y entra et demanda :

— Ne connaissez-vous pas dans les environs quelque gentilhomme qui ait besoin d’un bon chasseur ?

— Il y a, non loin d’ici, au milieu du bois, un château où réside un seigneur qui a constamment douze valets chasseurs, avec lesquels il parcourt tous les jours la forêt ; un de ses chasseurs l’a quitté hier, et si vous êtes habile tireur, je pense qu’il vous prendra à son service.

Jean se rendit aussitôt au château, et le seigneur l’accepta, d’autant plus volontiers que ses deux chiens lui plaisaient beaucoup.

Mais la cuisinière ne vit pas avec plaisir ce surcroît de meute,