un étranger qui, depuis quelques jours, est l’hôte de son père.
Il vient annoncer à l’orpheline son départ !… À cette nouvelle, celle-ci ne peut retenir ses larmes ; l’étranger s’écrie :
Astarbé baisse les yeux et ne répond rien. Son interlocuteur, qui connaît le proverbe, lui propose aussitôt de partir avec lui. Astarbé, qui ne veut pas être en reste de politesse, l’engage, de son côté, à rester avec elle ; mais, à cette demande, l’inconnu regarde de tous côtés pour s’assurer qu’il ne peut être entendu que par les dix mille spectateurs ; il prend Astarbé à part et lui dit :
Écoute… mais toi seule, enfant… Je t’ai trompée !
Mon costume est d’emprunt, mon nom n’est pas le mien.
Achève !
Ô ciel !
Et quel est donc alors votre nom ?
Kléber !…
Astarbé, d’abord saisie, s’abandonne ensuite à la joie d’être aimée par le général en chef de l’armée française. Celui-ci ne s’était rendu près du Caire que pour étudier les forces du soudan ; mais maintenant, sa mission est terminée et il doit retourner vers ses soldats. Astarbé consent à le