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Page:Souvestre - Les Derniers Bretons (tome 2), 1836.djvu/111

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poésies de la bretagne.

sainte Ursule et de ses onze mille vierges, rapporté par les mêmes légendaires. L’abbé Deric dit : « que c’est la conformité même qui existait entre la langue de l’Armorique et celle des Bretons insulaires, qui donna lieu à cette fable. Un étranger se serait effectivement persuadé, en entendant parler les Bretons et les Armoricains, qu’ils avaient toujours formé le même peuple, ou du moins que les vaincus avaient disparu de leurs demeures, et que les femmes avaient perdu leur langue en conversant avec leurs nouveaux hôtes. » Au reste, il est bon de remarquer que ce massacre de tous les Armoricains et cet élanguement de leurs femmes n’est point une histoire nouvelle. Hérodote, au livre ii de son ouvrage, rapporte un fait semblable. Or personne n’ignore que les chroniqueurs du moyen âge compilaient les faits les plus remarqua-