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poésies de la bretagne.

supériorité, et que la littérature armoricaine était alors à l’état de décadence. Nous devons aussi faire observer que ce sont presque toujours les trouvères anglo-normands qui citent ou traduisent les lais bretons : il ne faut point s’en étonner.

Les Normands ayant possédé la Bretagne en arrière-fief, par le traité fait avec Charles-le-Simple, eurent avec les Bretons des rapports fréquens ; ils furent forcés d’apprendre leur langue, et par conséquent se trouvèrent à portée d’étudier leur littérature. Ajoutez que Guillaume récompensa Alain, duc de Bretagne, des services qu’il lui avait rendus pour conquérir l’Angleterre, en lui donnant quatre cent quarante-deux terres seigneuriales dans cette île. Alain et les ducs de Bretagne, ses successeurs, inféodèrent à des chevaliers armoricains une grande par-