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poésies de la bretagne.

mon pauvre pays, oh ! je voudrais m’envoler comme une tourterelle blanche !

Mais, hélas ! je resterai encore ici jusqu’à l’heure de la mort, prisonnier sous une chair bien lourde à mon âme !

Quand viendra l’heure de la mort, oh ! quelle joie ! Je verrai alors Jésus, mon véritable époux ; je reverrai la part du ciel qu’il nous a gagné par sa mort.

Et aussitôt que mes chaînes seront rompues, je m’élèverai dans les airs comme une hirondelle.

Je traverserai l’espace pour aller reposer dans la gloire du ciel, emporté par le vent et bercé par les éclairs.