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la bretagne et les bretons.

plus soif ! Je ne parle pas de la tour d’Elven, déjà déshonorée par un roman fétide, et si belle pourtant quand on regarde les deux cents pieds d’élévation qui restent à ses murailles, quand on entre dans son enceinte qui était une ville entière, et où l’on voit les débris du moulin, du four et de la fontaine qui devaient faire vivre la garnison ; l’entrée du souterrain qui lui offrait une issue pour fuir, quand la défense était devenue impossible ; Elven, où l’on peut encore regarder la fenêtre à laquelle s’accouda prisonnier un roi d’Angleterre[1]. Puis la ville de Vannes n’offrait-elle point seule la matière de vingt romans historiques ? N’avait elle point la tour du connétable, dans laquelle se passa le drame terrible dont Voltaire a fait la tragédie si peu terrible d’Adélaïde Du-

  1. Le comte de Richemont, plus tard Henry VII.