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poésies de la bretagne.

cœur qui garde son anneau d’alliance ; il aime et il croit ; il a une âme qui le comprend sur la terre et un Dieu qui l’attend dans le ciel. Que peut-il lui manquer ? — Vue du haut de son dévouement et de ses espérances, la vie lui paraît pleine de charmes. S’il pleure, c’est que les larmes sont bonnes à verser ; c’est qu’il faut bien que l’on pleure, comme il faut que l’on parle, comme il faut que l’on chante pour pouvoir respirer plus à l’aise. Mais le cloarec est heureux ; le cloarec est plein de confiance, car il croit avoir payé volontairement son impôt à la souffrance. — Dieu lui fait bientôt connaître qu’il s’est trompé.


« J’étais dans mon jardin et je contemplais mes fleurs ; mon cœur était vide de tourmens, mes yeux étaient vides de larmes !…