Page:Souvestre - Les Derniers Bretons (tome 2), 1836.djvu/367

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
365
poésies de la bretagne.

Une heure environ s’écoula sans que rien parût.

Enfin, on entendit un bruissement éloigné, comme la marche d’une foule ; puis une voix s’éleva au-dessus des brises de la nuit, et un chant sacré se perdit au loin…

Deus, auribus nostris audivimus. Patres nostri annuntiaverunt nobis. Gloria patri. Exurge[1].

— Ce sont eux, dit le capitaine qui commandait le détachement ; à genoux, tous, et attention au commandement.

Il y eut encore un silence ; puis les chants s’élevèrent de nouveau.

  1. Dieu, nos oreilles ont entendu. Nos pères nous ont tout annoncé. Gloire au Père éternel. Lève-toi, Seigneur.