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les derniers bretons.

» L’instrument de la mort se promène dans nos paroisses, et fauche des têtes à son gré. Au nom de la liberté, la mort est partout. Aux frontières, il faut mourir par la guerre, au foyer de ses pères il faut mourir par l’échafaud !

» Alors vous auriez vu des prêtres vénérables, blanchis et ridés par les austérités, venir, les mains liées, rendre témoignage à la loi de l’Évangile. Ils demandaient l’honneur de mourir ! — Ils furent bientôt exaucés.

» Mille bourreaux sont employés à les conduire à la mort, non pas un à un, mais par troupes. Sept cents sont massacrés à Paris, dans un seul jour, parce qu’ils croyaient !