Aller au contenu

Page:Souvestre - Les Derniers Bretons (tome 2), 1836.djvu/381

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
379
poésies de la bretagne.

» Pour eux, ni procès ni défense. Un bourreau les prend et les massacre à sa manière. Il les assomme, les étrangle, les disperse en lambeaux, leur arrache à pleines mains les entrailles ; et quand on est las de tuer, on envoie le reste en exil !

» Honneur, honneur à toi, ma contrée, ma pauvre Bretagne ! mon cœur n’est plus si triste à ton souvenir. Chez toi, des mercenaires[1] pourvoient aux besoins de l’Église de Jésus-Christ. Mille crimes ont été commis, ô Bretagne ! en ta faveur Dieu pardonnera à mille coupables !

» Ô nobles mercenaires ! j’envie votre sort ! pourquoi n’ai-je point la gloire de

  1. Mercenerlen. – Hommes qui vivent du travail de chaque jour.