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Page:Souza - Où nous en sommes, 1906.djvu/112

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il importe que le public sache que leurs légendes finissent :j’ouvrirai la motte d’un coup de bêche.

Cela s’appelait, le 15 janvier 1905, dans La Revue : La réaction nationaliste en Art et l’ignorance de l’homme de lettres. Dans une lettre postérieure (Les Essais, avril), M. Mauclair s’est défendu d’avoir « injurié » notre génération. Il y a plusieurs sortes d’injures, et les plus graves ne sont pas les moins vagues. Qu’on se reporte à mes citations premières : si une pareille violence de confusions à l’égard des symbolistes, si ces constatations d’ « avortement », de « stérilité », d’un « art imprécis, involontaire, amoral » ne sont pas dans l’ordre intellectuel injurieuses devant les œuvres qui n’ont cessé de paraître, que faudrait-il ? Cependant, l’édition nouvelle et augmentée de ces injures ne les atténua pas, au contraire elle n’a pu surprendre que les ignorants des anciennes, c’est une suite logique.

Ce qui n’est pas logique est le rôle qu’au départ de son article M. Mauclair s’attribue. Il espérait sans doute qu’on aurait oublié ses travaux passés de fossoyeur, et il nous parle de ses services ! Certes, il n’a pas perdu une occasion de s’occuper des uns et des autres ; à propos de tout et de tous, il a grossoyé, grossoyé, grossoyé… pour aboutir aux conclusions de son Symbolisme en France et aux pages en pendant du Soleil des Morts ! M. Mauclair n’a rendu qu’un service à la poésie nouvelle : son Etude sur Jules Laforgue et son Edition de ses œuvres. Or l’édition est si mauvaise, tellement criblée de fautes qu’elle provoque jusqu’en Hollande des monographies étonnées ; et I’ « étude » a cette abondance égale où la légèreté du pauvre Ariel est devenue méconnaissable. J’oubliais Eleusis, Causeries sur la Cité intérieure, dans lesquelles notre clerc