Page:Souza - Où nous en sommes, 1906.djvu/141

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Excellentes pensées qui dérivaient elles-mêmes de ces paroles d’Edgar Poë.

« … Le Beau est le seul domaine légitime de la poésie… (Les poètes) ont en vue cette violente et pure élévation de l’âme — non pas de l’intellect non plus que du cœur — qui est le résultat de la contemplation du Beau. »

Cequ’ily a de plus curieux, c’est que, même sur des principes généraux de technique, nous ne pouvons que souscrire à des définitions comme celle-ci :

« Le rythme du langage est le lien chronique des temps d’arrêt de la voix sur les syllabes fortes, lien qui consiste dans un rapport tel entre les intervalles de ces temps que chacun de ceux-ci soit attendu de l’oreille et en satisfasse l’attente. » (Testament poétique).

Hélas ! on comprendra tout de suite pourquoi l’on ne s’entend pas à lire ce qui suit :

« Nous pouvons définir la régularité du rythme. Elle consiste en ce que la durée de la période qui commence est égale à la durée de la précédente conservée dans la mémoire, ou bien possède avec elle un commun diviseur ».

Autant d’erreurs que de mots, même si l’on admet que « la régularité du rythme » serve le langage le plus expressif possible ! Un rythme peut être régulier sans avoir rien à faire avec une égalité de durée de deux périodes consécutives. Et comment un vers de sept syllabes succédant à un vers de douze, ce qui arrive, il me semble, fréquemment dans les anciens vers libres, posséderait-il avec lui un commun diviseur ?

— Page j2. Codicille.

Voici en quels termes M, Léon Vannoz résume les réformes « possibles » :

« Quand on aura accepté IV muet comme muet dans les vers (quelle brusquerie !) ; quand on aura fait rimer les pluriels avec les singuliers du même son ; quand l’hiatus jugé tolérable dans l’intérieur du mot ne choquera