Page:Souza - Oeuvres completes T1et2.djvu/373

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


1er juillet.

Toujours involontairement occupé de cette femme, sans oser parler d’elle à mon père, je lui ai rendu compte de ma promenade dans le parc inconnu. La petite rivière qui y conduit, cette profusion de fleurs, la cabane où je me suis arrêté, tout lui a fait juger qu’il appartient à lord Seymour, chez qui il avait eu l’intention de me mener. Aujourd’hui, sans m’en avoir prévenu, il a demandé ses chevaux après dîner, et nous sommes partis pour faire cette visite. Je craignais le monde ; mais j’étais bien aise de revoir le parc de lord Seymour.

Que de sentimens divers j’ai éprouvés pendant le chemin ! — Qui sait, me disais-je, si cette voix qui m’a touché n’est pas celle d’une femme dont le séjour n’était que momentané dans cette maison ? J’ai toujours redouté les nouvelles connaissances ; et je m’empresse d’aller chez lord Seymour, que je n’ai jamais vu ! Pourquoi ? pour rencontrer une personne qui peut-être n’y est déjà plus. — Cette crainte m’agitait, lorsqu’une