Page:Souza - Oeuvres completes T1et2.djvu/377

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lady Seymour, elle reste près de moi ; elle prête à ma faiblesse l’appui que je donnais à son enfance. » — Marie a levé les yeux au ciel, et les a baissés aussitôt sur son ouvrage. — Je vous entends, Marie ; c’est au ciel que vous reportiez ce bien si pur, la reconnaissance d’une mère ! Mais ces yeux baissés m’apprennent aussi combien votre ame sensible craint de blesser vos sœurs.

Miss Sara caressait les chiens de son père. Lord Seymour regardait sa femme d’un air mécontent. On est tombé dans un silence qui n’a été interrompu que par l’arrivée de miss Indiana, sœur de lord Seymour, et de miss Eudoxie, sa seconde fille. J’ai été présenté à ces dames. Elles ont fait peu d’attention à moi, jusqu’à l’instant où mon père a dit que j’arrivais d’Oxford. — « Dieu ! s’est écriée miss Eudoxie, vous devez bien regretter une ville qui renferme tant de savans ! Les livres seuls peuvent remplacer leur conversation. » — L’embarras de Marie, l’inquiétude de lady Seymour, m’ont prouvé combien cette ridicule prétention les affligeait ; aussi ai-je répondu sèchement à miss Eudoxie, que les savans