Page:Spaak - À Damme en Flandre.djvu/58

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Pour mettre entre nous deux une entente parfaite,
Ne soit pas pour moi seul, Gertrude, un jour de fête !

GERTRUDE

Je vous écoute, Maître.

CORNEILLE fait quelques pas en hésitant,
puis revient vers Gertrude,

Je vous écoute, Maître. Eh, sans doute, j’y pense
Depuis longtemps, mais aujourd’hui, les circonstances
Me paraissent plus favorables pour te dire
Ce que je veux… (il se reprend) ou plutôt ce que je désire.

GERTRUDE, étonnée.

Je vous écoute…

CORNEILLE, après une nouvelle hésitation,

Je vous écoute… Il est évident qu’à ton âge
Gertrude, tu as dû penser au mariage
Quelquefois ?…

GERTRUDE, interdite.

Quelquefois ?… Maître…

CORNEILLE

Quelquefois ?… Maître… C’est tout naturel ! Et, certes,
Si le sort — dont parfois les jeux nous déconcertent
Pourtant — t’a réservé la part que tu mérites,