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Page:Spaddy - Colette, ou les amusements de bon ton, 1937.djvu/106

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cierge qui traînait sur le lit. Oh ! cette idée ! Je me saisis du long bâton de cire et sautai sur le canapé face à la glace. Roulée en boule, la tête en bas, le cul en l’air, j’abouchai le cierge à mon petit con. Ah ! que c’était donc joli, dans le miroir, cette raie du cul entre les brides du pantalon, sous le flou de la mousseline blanche, avec ce phallus énorme planté en plein milieu des lèvres vermeilles qui s’écartelaient pour le tenir. « Vois ! tante Aurore, vois ! criais-je, si je sais me l’enfourner ! » Je poussais, je vrillais pour me pénétrer. Mais la douleur aiguë d’une incision me cabra sur le bout étranglé dans l’étroit passage. Alors, tu ne sais pas ? Je m’agenouillai, le cierge couché entre mes mains, la pointe contre mon clitoris de gamine, et pesant doucement, je me mis à râper, à coups de ventre, la fente de mon petit abricot. Je jouis délicieusement ! Mon vieux, je mouillais déjà à cet âge. Je retirai le machin tout gluant et perlé d’une goutte de sang !

Elle secoua sa cigarette et tira une bouffée.

— Je parie que tu bandes ! dit-elle. Hein, que tu aurais aimé de faire l’office du cierge ?… Voilà que je mouille !

Elle se pencha vers moi et porta sa main à ma queue.

— Sors-la, que je te la suce, là, sous la table, devant ces deux femmes qui nous font vis-à-vis.

— Non, mais des fois !