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Page:Spaddy - Colette, ou les amusements de bon ton, 1937.djvu/134

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alvéole de soie rutilante. Aiguillonné par les coups de langue dont, à genoux, la jolie nièce me postillonnait l’anus, tout en me tripotant les couilles, je savourai, pour la première fois, le plaisir de baiser une femme sous l’œil des gens que je regardais passer.

Mais comme je jouissais, la garce, traversée soudain d’une idée facétieuse, d’un coup de reins se dégaina, et, recueillant dans la main ma décharge, la balança à travers le vide. Elle tomba avec toute la discrétion d’un souhait, parmi les fleurs d’un bouquet d’un vieux Monsieur bien propre, qui allait faire sa cour.

De ce jour, forte du plaisir qu’elle m’avait vu prendre avec elle à la turpitude de son exhibitionnisme, il n’est pas d’endroits où elle ne m’ait mené pour s’en varier le ragoût. La moindre de ses fantaisies, en l’espèce, c’est le taxi. La foucade lui en prend, telle une envie de pisser, à l’heure où les lumières commencent à pointiller les rues. Colette hèle soudainement un chauffeur, donne une adresse, me pousse dans la voiture, et en route. Sans le moindre souci de prudence, sans même baisser le store de devant, et au risque cent fois de nous faire conduire au poste, elle se jette sur moi et m’impose son caprice du moment.

Tantôt elle s’agenouille et me pompe le dard ; tantôt c’est une branlette réciproque ; tantôt il faut que je lui bouffe le cul, et il n’y a pas d’acrobatie