Aller au contenu

Page:Spaddy - Colette, ou les amusements de bon ton, 1937.djvu/75

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
60

— Oui, oui, venge-toi ! frappe-moi ! piétine-moi ! suppliait-elle.

Et soulevant sa jupe, elle fit glisser à ses pieds sa culotte, se mit à quatre pattes sur le tapis et livra à ma colère la radieuse beauté de ses fesses et de ses cuisses.

— Tiens, chéri, je te l’abandonne mon cul cochon ! Flagelle-le, fais-en de la charpie, déchire-moi la peau, étripe-moi le con et l’anus. Va, régale-toi !

Je ne résistai pas, sous la provocation de cette croupe adorable qui s’offrait à mes coups dans la posture même où elle sortait de se prostituer, je ne résistai pas à la volupté cruelle de meurtrir ses chairs délicatement rosées.

Je les giflai, je les fessai à tour de bras, du plat et du revers de mes mains à toute volée, les marbrant affreusement de l’empreinte de mes doigts comme une cire molle. Je passai au cramoisi, puis au lie de vin la tendre couleur aurore de la peau, qui bientôt, sous la violence de ma correction qu’excitaient les râles voluptueux et les trémoussements de Colette, se souleva en cloques où parurent quelques picots de sang.

Alors, dans l’ivresse de ce sadique massacre et la griserie de ce relent de chair battue et fumante, je me jetai, culotte bas, sur ce cul pitoyable que secouaient les délirantes convulsions de la jouissance sous les affres de la douleur.