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Page:Spaddy - Colette, ou les amusements de bon ton, 1937.djvu/80

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sinage. « Fais-moi voir ta quéquette ! » leur disais-je. Et ouste, un coup de poignet, jusqu’à ce que le gosse criât que ça le chatouillait trop. Puis, j’ai branlé de grands garçons et ça m’amusait rien que de le leur faire et je m’excitais à voir couler sur mes doigts le foutre qui poissait. Une fois, que j’astiquais un petit ami, assise en vis-à-vis, une jambe dans les siennes… tu ne sais pas ? le foutre partit sur ma robe, une jolie robe de taffetas orange. Non, cet effet, tu n’imagines pas ! De le voir étalé en sale pollution glaireuse, ça m’en a donné une de ces envies ! J’ai léché, pour voir le goût ; j’ai trouvé bon. J’ai dit à maman que je m’étais emplâtrée de confiture. Depuis, j’ai sucé des vits, et bu du foutre, que j’étais encore pucelle. Je jouissais rien que de sucer et d’avoir mon nez dans la chaleur des poils. Et c’est aussi de ce jour que j’ai savouré cette cochonnerie qu’on m’englue de sperme mes jupes, mes culottes, mes bas… Avant-hier, chez Loulou, que je te branlais pendant qu’elle me gamahuchait, est-ce que je ne t’ai pas dit, en avançant ma cuisse sous ta queue qui hochait la tête : « Vas-y, lâche-moi toute ta fumée dessus ! » et que tu m’en a mis plein la dentelle du pantalon, que ça pendait comme un fil jusqu’à mon soulier ? Ça m’excite que je ne peux pas te dire !…

— Et c’est l’émotion que tu vas chercher dans le métro ? interrompis-je.