Aller au contenu

Page:Spaddy - Colette, ou les amusements de bon ton, 1937.djvu/88

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
71

me brûle !… ah ! va donc ! mais va donc !… fais-moi saigner !… Ah ! ah ! ça vient ! ça vient !… ah ! ça y est !… pine ! pine fort !…

Un râle grasseya dans sa gorge. Son corps se tendit. Une de ses mains agita un trémolo exaspéré sur le clitoris, pendant que la motte se plaquait en ventouse ivre à la racine de ma queue pour en faire monter le suc bienfaisant. D’un dernier coup plongeant, ma jouissance fusa en une éjaculation furibonde, dont l’effort m’étourdit et chavira les flancs de Colette, qui glapit comme si une lave ardente eût traversé ses entrailles.

— Ah ! murmura-t-elle, lorsque je me déliai de ses bras et de ses cuisses, je sais enfin ce que c’est de jouir de douleur ! Monstre, quel vit ! Un poignard d’abord, puis un tison !… Ça c’est jouir ! Recommence, dis ?…

Retombé de mon long à son côté, elle me serrait passionnément la tête au creux de son aisselle toute odorante de la sueur aphrodisiaque de sa jouissance. Sa main qui se jouait dans le fourré velu de mon périnée se crispa nerveusement sur mon priape dégonflé.

— Oh ! chéri, ton vit ! donne-moi encore ton vit !

D’une molle reptation elle se coula à plat ventre entre mes cuisses, où, semblable à une grosse limace entortillée de sa bave luisante, mon vit épuisé recroquevillait sa tête.