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Page:Spaddy - Colette, ou les amusements de bon ton, 1937.djvu/89

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Elle s’accouda, le prit dans ses doigts.

— Et dire, mon minou, que c’est ce bout-là, cette flasque guimauve qui m’a fait tout ce mal et tout ce bien !

Elle inclina son visage amoureux et posa un baiser sur le méat encore décapuchonné. Puis, l’écrasant entre le pouce et l’index, elle en fit jaillir une large goutte d’opale laiteuse que la pointe de sa langue ramassa délicatement.

Alors, couvant des yeux l’instrument du plaisir, elle le manipula, le caressa de la bouche et du nez, fit mille enfantillages, roula ses joues, son front, son menton autour du gland dont elle abaissait et remontait le prépuce, et de ses longs cils en chatouilla les endroits les plus sensibles.

— Dis, chéri, tu veux ?

Les reins creusés dans une nouvelle tension de son rut, ses seins frais et durs pointés contre mes genoux, le regard chargé de langueur et suppliant :

— Dis, tu veux ? implora-t-elle avec tendresse. Je voudrais tant jouir encore une fois de cette si douce souffrance, avec du sang… beaucoup de sang… que tu patauges dans mon sang ! Oh ! chéri, ce serait si bon !

Elle tenait mon vit par la racine, et le balançait comme une chose inerte. Après quatre coups presque consécutifs, je n’en pouvais mais.

— Alors que puis-je faire pour qu’il rebande ? dit-elle d’un ton d’enfant gâtée.