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Page:Spaddy - Colette, ou les amusements de bon ton, 1937.djvu/90

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Elle me le réchauffa de son souffle chatouilleux, me promena ses lèvres à fleur de chair, lancina le collet, mordilla le renflement, titilla le méat, et logeant la pointe de sa langue à l’intérieur du prépuce qu’elle avait tendu et ouvert comme un sac, elle m’en balaya la fine muqueuse, d’un mouvement de pendule. Elle pompa, suça désespérément, tritura l’un après l’autre mes testicules dans sa bouche, retourna mes fesses et picota longuement le périnée poilu ; puis, écartant la raie du cul, là où, comme dit Pierre Louys, se sécrètent des sueurs mystérieuses, elle acheva de s’y griser. Elle piqua sur l’anus, pointa entre les stries, en effila les poils dans ses dents, picora en rond, revint aux couilles qui se gonflaient, repiqua sur le petit trou et par sa seule raideur, sa langue, forçant le sphincter, s’y glissa toute entière. Mais tout l’art qu’elle mit à traîner dans mon cul son humide caresse, et tous les artifices de ses doigts savants ne parvinrent point à réveiller mes sens.

Me fixant de ses yeux quasi révulsés, elle répéta, dans la supplication d’un désir fou :

— Oh ! bande ! bande !… Il me faut ta queue ! ta queue ! plus qu’une fois, chéri !… Dis ? dis ? c’est si bon de jouir quand on ne peut plus jouir !… Essaie, mon loup ! rien qu’une petite fois encore !…

Avec un emportement farouche, elle se rejeta sur mon cul, planta ses ongles dans ma chair,