entendement, et quelles sont les actions qu’il faut estimer par-dessus tout.
Il me reste, en terminant, à dire aux amis auxquels j’écris : Ne vous étonnez pas trop de ces nouveautés, car vous savez qu’une chose ne cesse pas d’être vraie pour ne pas être acceptée par plusieurs. Et, puisque vous connaissez le siècle où vous vivez, je vous prie et vous conjure de prendre des précautions dans la manifestation de ces idées. Je ne veux pas dire qu’il faille les conserver pour vous seuls, mais seulement que, si vous commencez à les dévoiler à quelqu’un, votre seul but soit le salut de vos proches, étant d’ailleurs assurés de la manière la plus évidente que vous ne perdrez pas le fruit de votre travail. Enfin, si, en lisant ce traité, il s’élève dans votre esprit quelque difficulté contre ce que je tiens pour certain, je vous prie de ne pas vous hâter d’y contredire, avant d’y avoir appliqué quelque temps et quelque attention : et si vous faites cela, je me tiens pour assuré que vous réussirez à atteindre les fruits de cet arbre, auquel vous aspirez.