I. La substance, de sa nature, est antérieure à ses modifications.
II. Les choses qui diffèrent se distinguent les unes des autres, soit réellement, soit modalement.
III. Les choses qui sont distinctes réellement, ou bien ont des attributs divers, tels que la pensée et l’étendue, ou bien se rapportent à des attributs divers (par exemple, l’intellect et le mouvement, dont l’un se rattache à la pensée, l’autre à l’étendue).
IV. Les choses qui ont des attributs différents, ou qui appartiennent à des attributs différents, n’ont rien de commun.
V. Une chose qui n’a rien de commun avec une autre ne peut pas être cause de son existence.
VI. Une chose qui est cause de soi ne peut s’être limitée elle-même.
VII. Ce par quoi les choses sont conservées est, de sa nature, antérieur à ces choses.
- ↑ On remarquera dans cet appendice un premier essai de forme géométrique, qui fait la transition avec l’Éthique (P. J.)