Page:Spoelberch de Lovenjoul - Autour de Honoré de Balzac, 1897.djvu/33

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les conseils au sujet d’un tableau commandé par Marie de Médicis.

Sous l’influence de l’enthousiasme inspiré par ce qu’il voit et ce qu’il entend, le Poussin se trahit et implore son pardon. Il ne l’obtient qu’en dessinant sur-le-champ à la sanguine une copie du tableau destiné à la reine, et il en fait une esquisse d’une exécution si parfaite que l’auteur du chef-d’œuvre caché se prend d’intérêt pour un élève si bien doué, et l’invite, ainsi que Porbus, à venir visiter son atelier.

Dans la conversation échangée entre les deux peintres, le Poussin a surtout été frappé des amers regrets exprimés par Frenhofer au sujet de l’imperfection de tous les modèles féminins d’après lesquels il a dû composer son étude de femme, ce tableau que nul autre regard que le sien n’a encore effleuré.

Or, il se fait que le Poussin a pour maîtresse une jeune fille nommée Gillette, dont