Page:Spoelberch de Lovenjoul - Autour de Honoré de Balzac, 1897.djvu/50

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« — Heu ! heu !… fit le vieillard, bien ?… oui et non. Ta bonne femme n’est pas mal troussée, mais elle ne vit pas. Vous autres, vous croyez avoir tout fait lorsque vous avez dessiné correctement une figure et mis chaque chose à sa place d’après les lois de l’anatomie ! Vous coloriez ce linéament avec un ton de chair fait d’avance sur votre palette, en ayant soin de tenir un côté plus sombre que l’autre, et parce que vous regardez de temps en temps une femme nue qui se tient debout sur une table, vous croyez avoir copié la nature, vous vous imaginez être des peintres et avoir dévoilé le secret de Dieu !… Prrr… Il ne suffit pas, pour être un grand poète, de savoir à fond la syntaxe et de ne pas faire de fautes de langue ! Regarde ta sainte, Porbus I Au premier aspect, elle semble admirable ; mais au second coup d’œil on s’aperçoit qu’elle est collée au fond de la toile, et qu’on ne pourrait pas faire le tour de son corps. C’est une silhouette qui n’a