Page:Spoelberch de Lovenjoul - Autour de Honoré de Balzac, 1897.djvu/63

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son front dépouillé. Il allait si rapidement par de petits mouvements si impatients, si saccadés, que, pour le jeune Poussin, il semblait qu’il y eût dans le corps de ce bizarre personnage un démon qui agissait par ses mains en les prenant fantastiquement contre le gré de l’homme. L’éclat surnaturel de ses yeux, ses convulsions qui semblaient l’effet d’une résistance, donnaient à cette idée un semblant de vérité qui devait agir sur une jeune imagination. Le vieillard allait, disant : « Paf, paf, paf ! voilà comment cela se beurre, jeune homme ! venez, mes petites touches, faites-moi roussir ce ton glacial ! Allons donc ! Pon ! pon ! pon ! » disait-il, en réchauffant les parties où il avait signalé un défaut de vie, en faisant disparaître par quelques plaques de couleur les différences de tempérament, et rétablissant l’unité de ton que voulait une ardente Égyptienne.

» — Vois-tu, petit, il n’y a que le dernier