Page:Spoelberch de Lovenjoul - Autour de Honoré de Balzac, 1897.djvu/64

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coup de pinceau qui compte. Porbus en a donné cent ; moi, je n’en donne qu’un. Personne ne nous sait gré de ce qui est en dessous. Sache bien cela !

» Enfin ce démon s’arrêta, et se tournant vers Porbus et Poussin, muets d’admiration, il leur dit :

» — Cela ne vaut pas encore ma Belle-Noiseuse. Cependant, on pourrait mettre son nom au bas d’une pareille œuvre. Oui, je la signerais, ajouta-t-il en se levant pour prendre un miroir dans lequel il la regarda. Maintenant, allons déjeuner, dit-il. »

La réplique de Frenhofer, quand Porbus lui demande timidement à voir son chef-d’œuvre caché, est un véritable cours de peinture et de dessin :

» — Montrer mon œuvre ! s’écria le vieillard tout ému. Non, non, je dois la perfectionner encore. Hier, vers le soir, dit-il, j’ai cru avoir fini. Ses yeux me