Aller au contenu

Page:Spoelberch de Lovenjoul - Autour de Honoré de Balzac, 1897.djvu/82

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

» Nous sommes charmé que M. de Balzac aborde enfin le théâtre. Depuis longtemps nous demandons pourquoi la scène est abandonnée aux plates médiocrités. Le plaisir du théâtre n’existe pas à Paris pour les gens qui ont fait leurs études et savent leur langue. Des esprits délicats ne sauraient prendre aucun intérêt aux productions sans esprit, sans étude et sans style des fournisseurs de la denrée dramatique. Que M. Alfred de Musset, le délicieux auteur des Caprices de Marianne et le poète de Lorenzaccio ; que Méry, ce volcan de saillies toujours en éruption ; que Mérimée, qui a fait le Théâtre de Clara Gazul ; que Janin, cet esprit d’un enjouement si facile, et d’une plaisanterie si fine et si légère ; que George Sand, cette grande passion, s’emparent de la scène, et ne permettent plus aux barbares de s’y montrer ! Ce sera là un beau et noble spectacle, et nous louons M. de Balzac d’avoir pris l’initiative… »