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toutes, mais nous allons indiquer, du moins, les principales. Déjà M. Emile Bergerat, le gendre du poète, dans le volume qu’il a consacré à son beau-père, a parlé de quelques-unes, sur lesquelles nous ne reviendrons pas, ne faisant exception que pour une seule, le Vieux de la montagne, dont la conception remonte à une époque beaucoup plus ancienne qu’on ne le croit généralement.

Le nom de Théophile Gautier fut connu de bonne heure, et ses productions furent recherchées dès 1833 par les éditeurs et par les directeurs de journaux de cette époque. S’ils avaient obtenu livraison d’un manuscrit, ou seulement la promesse vague d’une œuvre à peine née encore dans l’imagination de l’écrivain, ils s’empressaient aussitôt de l’annoncer dans leurs catalogues, au revers des couvertures de leurs publications nouvelles, ou parmi les travaux promis à leurs lecteurs.

Ses premiers balbutiements littéraires consistèrent en Poésies écrites en langue provençale, ou dans le patois gascon, que le poète avait parlé à Tarbes étant enfant, et qu’il eut, raconte-t-il lui-même, quelque peine à désap-