Page:Spoelberch de Lovenjoul - Les Lundis d’un chercheur, 1894, 2e éd.djvu/168

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LETTRES INÉDITES DE G. SA.ND. 161 de bonté infinie, Dieu, dans le sein de qui je veux retourner pour qu’il me fasse renaître meilleure, ne me rejettera-t-il pas dans une sorte de néant provisoire, si je dispose moi- même des jours qu’il m’a comptés ? Dieu ré- compense et punit. Il ne connaît pas notre Code. Il n’y a point à son tribunal de peine de mort, ni de travaux forcés à perpétuité. Mais, pourtant, il récompense et punit, j’en ai la con- viction. Je n’aurais pas peur d’un peu de néant c’est si bon et si désirable, le repos Mais il ne s’agit pas de ce que je crains ou désire dans ce qu’on appelle l’autre vie. II s’agit de ne pas déplaire à ce Dieu qui est bon et que j’aime. Oh ! éclaire-moi, lumière in- finie Pourquoi as-tu permis que dès l’âge le plus tendre, la mort me soit toujours apparue si belle et si riante 7 mai 1347. » 2° —de suis, par le fait tout aussi malheu- reuse que je l’ai toujours été, et je le sens tou aussi vivement. Mais j’ai cessé de me plaindre à Dieu et aux hommes de mes souffrances. Je ne me révolte plus. Je ne crois plus à l’insensibilité