Page:Spoelberch de Lovenjoul - Les Lundis d’un chercheur, 1894, 2e éd.djvu/181

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

174 LES LUNDIS D’UN CHERCHEUR. Madame d’Arbouville, en renvoyant les auto- graphes à Sainte-Beuve, les accompagna d’un billet de sa main où elle lui rendit compte de la lecture. On y trouve la phrase suivante, que lé critique a curieusement soulignée « Si ja- mais, dans longtemps, ces lettres devaient pa- raître, je voudrais qu’elles eussent pour épigra- phe cette phrase du psaume, belle en latin Dieu l’a voulu ainsi pour qu’une dme désordonnée fût à elle-même son Propre supplice ! » L’auteur des Causeries du Lundi eut aussi, plus tard, communication de la correspondance absolument inconnue jusqu’ici, et déjà célèbre pourtant, échangée entre Alfred de Musset et George Sand. Nous avons trouvé dans ses pa- piers cette épigraphe choisie par lui pour être placée en tête de leurs lettres, si elles parais- saient jamais « Non, non, j’en jure par ma jeunesse et par mon génie, il ne poussera sur ta tombe que des lis sans tache 1 » ALFRED DE MUSSET. Or, cette épigraphe est tirée d’une des lettres d’adieu d’Alfred de Musset, écrite en 1834, et