Page:Spoelberch de Lovenjoul - Les Lundis d’un chercheur, 1894, 2e éd.djvu/239

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232 LES LUNDIS D’EN CHERCHEUR. sublimes faîtes et, au-dessous, pullulent mille toits sombres et innombrables. Encore une heure Le postillon presse les chevaux, la voiture est emportée avec rapidité ; voilà le faubourgl On arrive au palais des rois par des chaumières Que de pauvres pour un riche Tout à coup la voiture s’arrête ; des commis s’élancent. Voilà les barrières, les droits du fisc ; on dispute, on compose, on entre enfin. On longe les boulevards ! Quelle confusion, quelle foule empressée de jouir d’un rayon de soleil échappé par hasard au sein des nuages ! Bientôt, courant dans les rues, l’impatient étranger ne sait où passer. Il demande sa route, et, tandis qu’on lui répond, une voiture fond sur lui ; il fuit, mais une autre le menace. Enfermé entre deux roues, il se glisse et se sauve par miracle. Impatient de tout voir, et avec la meilleure volonté d’admirer, il courut çà et là. Chacun le presse, l’excite en lui recommandant un objet ; il voit pêle-mêle des tableaux noircis ; d’autres, tout brillants, mais qui offusquent de leur éclat ; des statues