Page:Spoelberch de Lovenjoul - Les Lundis d’un chercheur, 1894, 2e éd.djvu/242

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USE PAGE DE JI. TIIIERS. 235 ailes aux édifices, comme des mots à la langue, des articles aux lois. Ainsi vont les choses humaines empires, institutions, villes, langues et arts, tout se fait par alluvûm. » Il faut donc se taire et souffrir l’accom- plissement des lois de ce monde. Il faut être où l’on est, et remplir sa tâche où Dieu veut. En attendant, un regret pour cet heureux pays où s’écoula l’enfance et la jeunesse du voyageur. Adieu, beau ciel, pure lumière, superbes monts, beaux pins, vaste mer ; adieu, rives fortunées, qui renfermez la mère et les amis du jeune exilé » A. THIERS. » <r Paris, en septembre 16-1. D Si le grand historien, le profond politique n’apparaissent pas encore dans ces lignes, elles nous livrent en revanche la première impres- sion produite par la grande ville sur l’esprit de M. Thiers. Aussi Sainte-Beuve ne manque- t-il pas de dire à ce propos a Patience ! lorsque M. Thiers sera un jour Ministre de l’Intérieur et des Travaux publics, il saura