Page:Spoelberch de Lovenjoul - Les Lundis d’un chercheur, 1894, 2e éd.djvu/46

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PROJETS LITTÉRAIRES DE TH. —GAUTIER. 39 amenés ces bandits en jaquette et en pantalon à la matelotte, par leurs révélations inattendues, par leurs caquets scélérats Et le mal qu’ils font, ils en ont la conscience, quoi qu’on en dise ; leur air bête n’est qu’un masque. Les enfants sont féroces par caractère ; ils se plai- sent à faire le mal, à plumer des oiseaux vifs, à causer des scènes et des querelles car ja- mais ils ne rapportent une chose indifférente ; c’est toujours la phrase dangereuse qu’ils vont redire, tout en se balançant sur les genoux de la victime 1 j> Ouf ! quelle tirade, quel dithyrambe Mais ne nous laissons pas aller par réaction à un paradoxe inverse. Certes, les enfants ne sont pas des anges, mais ce ne sont pas non plus des diables. Il n’y a qu’à les débarbouiller sou- vent et à les fouetter quelquefois pour en faire de petits êtres fort gentils, fort mignons et fort poupins, très dignes d’être trouvés charmants par d’autres même que par leurs mères. »