Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/128

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rompue depuis les Croisades. L’Europe crut l’avoir terminée par des escarmouches victorieuses échelonnées à travers des siècles de trêve. Elle se trompa, et paya son erreur de sa ruine.

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L’écrivain qui étudiera plus tard la grande invasion musulmane, — si tant est que quelqu’un écrive et étudie désormais quelque chose, — ne pourra pas ne point tenir compte des origines lointaines auxquelles se rattachent les événements de l’année 329. Maintenant, dans le désarroi de l’épouvantable crise à peine assoupie, devant l’avenir voilé de noir, qui songerait à une œuvre de science et de pensée ? Les documents ou les témoignages n’existent même pas. De la tragédie où sombra la société civilisée, chacun ne connaît que de rares fragments et des détails spéciaux.