Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/129

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L’ensemble demeure obscur, presque inconcevable, rebelle pour le moment à toute espèce de commentaire sérieux.

On sait seulement que, sur un terrain plus vaste, les hostilités s’engagèrent dans des conditions identiques à celles qui firent naître, en 300, le conflit andalous-marocain. Des malentendus soulevés par la mauvaise foi du sultan déterminèrent peu à peu, de part et d’autre, une surexcitation aiguë ; l’Europe, sans admettre la possibilité de son anéantissement définitif, n’ignorait pas néanmoins les ressources militaires d’Ibrahim ; elle craignait un nouveau coup de main sur une nouvelle portion de son territoire. Sa faute — honorable entre toutes — fut de croire encore une fois à la Justice, au droit et à la raison, et de perdre son temps en pourparlers diplomatiques avec un adver-