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Les premiers pas vers la civilisation que la société humaine fit en Europe furent incontestablement les jeux ou les combats gymniques qui, depuis les temps fabuleux de la Grèce, faisaient partie de la religion et entraient dans presque toutes les fêtes des anciens.
Les peuples des temps primitifs, plongés dans les ténèbres de la barbarie, d’où ils avaient été tirés, soit par l’intervention des divinités ou d’hommes privilégiés, soit par l’influence d’autres peuples venus du dehors, s’adonnèrent, sans doute, de très bonne heure, aux exercices physiques, afin de se mettre a même de pouvoir se défendre contre les attaques réitérées et les violences exercées par les envahisseurs qui rendaient problématiques la tranquillité aussi bien que la vie même des habitants de cette contrée.
Aussi l’éducation corporelle fut-elle de temps immémorial en très grand honneur chez tous les peuples de la Grèce, qui attribuaient a la force de corps et a la bravoure la plus haute distinction et la plus grande vertu sociale. Ils ne donnaient, en effet, le titre agathos qu’à celui qui se distinguait particulièrement par son courage et sa vaillance personnelle ; tandis que, au
