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Page:Spyridis - Le panorama illustré des jeux olympiques, 1895.djvu/18

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des jeux olympiques

dure, et, en les rendant de bonne heure capables d’affronter tout danger, ils les préparaient en même temps au rude métier de la guerre.

Toutefois, les jeux gymniques ne virent leur rétablissement définitif et n’acquirent le caractère d’une institution sérieuse et continue que longtemps après cette époque, c’est-à-dire partir de la période historique, a la date mémorable de l’an 776, où commence, surtout, la restauration des jeux Olympiques.

Le but principal de cette institution panhellénique fut de rassembler dans la mère-patrie, à dates fixes, les représentants de toutes les races grecques disséminées sur les côtes de la Méditerranée, depuis les colonnes d’Hercule jusqu’au fond des Palus-Méotides. Ces divers peuples helléniques, quoique politiquement séparés, étaient toutefois unis entre eux par la communauté du sang, du langage, des légendes et des traditions religieuses. Ils accouraient donc au sein de la mère-patrie pour célébrer en commun ces fêtes grandioses qu’on appelait panégyres.

C’est dans ces panégyres, consacrées à la glorification de la force et de l’intelligence, que les poètes, venaient s’inspirer, et, s’immortalisant eux-mêmes par la beauté sublime de leurs poésies, rendaient célèbres ceux dont ils chantaient la victoire.

De là vint cette ardeur qui alluma dans toute la Grèce un si vif désir de marcher sur les traces des anciens héros et de se signaler comme eux dans les quatre jeux publics qui étaient : les jeux Pythiens, les jeux Néméens, les jeux Isthmiques et les fameux jeux Olympiques.

On affectait le titre de sacré (hiéros) à ces jeux solennels, parce qu’ils étaient toujours précédés et suivis de pompeux sacrifices, tant a causé de leur ancienneté que de la haute faveur dont ils jouissaient parmi les