peuples de la Grèce, qui venaient rendre hommage à des dieux ou à des héros déifiés de la mère-patrie.
Ainsi, soit qu’on en examine l’origine, soit que, l’on en considère le but, ne doit-il pas paraître étonnant qu’ils aient été en si grand honneur chez le peuple le plus policé entre tous ceux de l’antiquité et qui atteignit le plus haut degré de la perfection physique, intellectuelle et morale.
Mais avant d’aborder le sujet principal qui doit nous occuper, il convient d’esquisser à grands traits l’historique des trois premiers de ces jeux en commençant par les jeux Pythiens.
Ces jeux se célébraient, en l’honneur d’Apollon, dans les environs de Delphes en Phocide, tout près du fameux temple qui renfermait des richesses immenses et des trésors artistiques d’un prix incalculable.
La version la plus répandue sur l’origine de ces jeux, d’après la tradition, c’est qu’ils furent institués par Apollon lui-même après la défaite du serpent Python, puis aussi parce que les poètes, pendant toute la durée du concours, chantaient leurs poésies ou leurs hymnes en l’honneur de ce dieu, au son de la lyre ou de la cithare.
Une tradition rapporte aussi qu’à la première célébration de ces jeux, les dieux mêmes vinrent disputer le prix de la course des chars, de la course à pied, du saut, du disque, du pugilat et de la lutte, et qu’Apollon fut vainqueur dans tous ces combats.
Leur notoriété, pourtant, ne commence qu’à partir du moment où ils furent présidés par le conseil des Amphictyons, qui multiplia d’une façon heureuse les sujets proposés au concours, et qui, pour la première
