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Page:Spyridis - Le panorama illustré des jeux olympiques, 1895.djvu/20

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des jeux olympiques

fois, fit enregistrer le nom des vainqueurs. Leur célébrité, enfin, ne date que de 888 ans avant J.-C. Le premier vainqueur des jeux Pythiens fut Chrysothémis, musicien et poète de l’île de Crète ; le second fut Philamon de Delphes ; vint ensuite Thamyris, fils de ce dernier, que Platon place au même degré que les célèbres musiciens Olympe et Orphée. Terpandre, poète et musicien aussi, les surpassa tous : il chanta ses propres vers et ceux d’Homère aux accords de la guitare a laquelle il avait ajouté d’autres cordes et dont il établit les règles (nomos).

L’énumération de tous ceux qui furent couronnés au concours musical de ces jeux serait trop longue ; nous nous bornerons donc, pour clore la liste, à citer le nom du célèbre poète et musicien Pindare.

Comme témoignage rendu a son immense talent, le chantre thébain fut solennellement invité, selon Pausanias, par les prêtres d’Apollon, pendant la célébration de ces jeux, où, couronné de laurier, il avait charmé un nombreux auditoire, à prendre part au banquet sacré. L’oracle lui-même, faveur éclatante et nouvelle, ordonna de lui remettre toujours une part des prémices qu’on offrait au temple.

Les prix décernés eurent d’abord une valeur réelle, et les jeux furent appelés argyrites, c′est-à-dire ayant pour but l’argent. Plus tard on se borna a remettre une couronne de laurier aux vainqueurs, et les jeux prirent le nom de stéphanites, c’est-à-dire dont l’objet fut la couronne.

Les jeux Néméens. — Ces jeux tirent leur nom de Némée, village ou bourgade d’Argolide, entre Cléones et Phlious, où ils se célébraient de trois ans en trois ans. Ils se composaient de courses de chars et de