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Page:Spyridis - Le panorama illustré des jeux olympiques, 1895.djvu/21

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le panorama

quelques parties de pentathle ([1]). Corinthe, Argos et Cléones se partageaient le droit de nommer les présidents qui assistaient à la solennité en robe blanche. Ces jeux n’étaient qu’une cérémonie religieuse, de la leur dénomination de combats funéraires (epitaphioi agônes).

Ils furent institués en mémoire d’Archimore, fils de Lycurgue de Némée, qui, encore au berceau, fut dévoré, dit-on, par un serpent, au moment où sa mère Eurydice allait montrer une fontaine aux sept héros qui faisaient l’expédition contre Thèbes.

Une autre tradition dit que ce fut Hercule qui, après la victoire remportée sur le lion de Némée, institua ces jeux en l’honneur de Jupiter.

Les vainqueurs recevaient, dans les jeux Néméens, une couronne de céleri, selon Lucien, plante consacrée aux funérailles et que l’on disait née du sang d’Archimore.

Les jeux Isthmiques. — Ces jeux, ainsi nommés de l’isthme de Corinthe qui joignait le {corr|Péloponése|Péloponnèse}} à la Grèce continentale, se célébraient dans cet endroit, près d’un temple de Neptune et d’un bois de pins consacré à ce dieu.

Interrompus quelque temps par l’oppression violente que Cypsélos, roi de Corinthe, fit peser sur ses sujets, ils furent repris dans la suite avec plus de splendeur et de magnificence.

Ils avaient été institués en l’honneur de Palaimon ou Mélicerte, fils d’Athamas, roi de Thèbes, et d’Ino qui, pour échapper a la fureur de son mari Athamas, se précipita, avec Mélicerte, dans la mer où Neptune la reçut au nombre des divinités.

Le corps de Palaimon, porté par un dauphin sur le

  1. Pour les termes athlétiques, voir au spectacle des jeux Olympiques.